CHIA (Kia)
Costa Smeralda |
Dans le courant des années soixante du siècle écoulé, le jeune Karim, fils de l'Aga Khan Mohamed, très populaire dans nos pays en raison de son mariage avec l'actrice Rita Hayworth et fils lui-même de l'Imam milliardaire des ismaélites persans, eut l'occasion de visiter la Sardaigne, et en fut séduit. Fort de ses moyens financiers. Il décida alors d'exploiter toutes les ressources du pays visité, aussi naturelles que gratuites
Il conçut ainsi le projet ambitieux de mettre en valeur toutes ces ressources et il envoya un émissaire, de nationalité anglaise, afin d'obtenir un compte rendu détaillé de toutes ces potentialités. C'est ainsi que naquit le complexe touristique dit de la Côte d'Emeraude, dans un endroit choisi sur la base de critères aussi bien touristiques qu'économiques, qui s'avérèrent parfaitement viables. Tout cela fait désormais partie de l'histoire de la Sardaigne.
Ce qui est moins connu du grand public qui n'a pas eu l'occasion de bavarder avec les autochtones, c'est le fait que cet émissaire avait surtout fixé initialement son attention sur une zone diamétralement opposée à celle officiellement retenue, où il acheta discrètement pour son propre compte une vaste zone diamétralement opposée à celle de la "Costa Smeralda". Cette localité s'appelle CHIA.
L'émissaire rendit compte de sa mission à l'Aga Khan en lui disant qu'il avait conclu à l'opportunité de s'intéresser essentiellement à la "Costa Smeralda". La suite est bien connue : le projet fut réalisé rapidement, sans obstacles.
CHIA |
Malheureusement ce mystérieux étranger qui en était à la base mourut après peu de temps, en laissant tous les biens récemment acquis à son épouse, qui ne partageait pas spécialement l'enthousiasme du défunt pour la région de Chia, ce qui la conduisit à accumuler un net retard de son essor, soit quelques décennies par rapport à "Porto Cervo", chose négative compensée cependant par l'effet positif de bénéficier d'un point de repère évitant plusieurs erreurs de valutation sociale et commerciale.
Le plages de la zone de Chia ne sont généralement pas de longues langues sablonneuses rectilignes et impersonnelles, mais des anses toutes différentes les unes des autres, aux noms surprenants tels que "L'isola su giudeu", où le Giudeu n'est autre qu'une variété de poulpe, qui se reproduit abondamment en ces lieux.
C'est ainsi que Chia connut quand même son essor touristique, moins connu jusqu'à présent que celui du nord de l'Ile : on y trouve néanmoins des villages touristiques, des zones résidentielles de villas, des hôtels luxueux appartenant à des multinationales dont "Le Méridien", comme des oasis blanches ponctuant les plantations et les serres, ou tout simplement surgissant de façon inattendue du fond du maquis local.
Il y a cependant une autre particularité de la région qui ne peur être négligée : celle de posséder un passé historique nettement antérieur à celui de l'époque romaine..
Chia est le lieu d'implantation dans la Méditerranée occidentale d'une civilisation qui fut longtemps associée à celle dite des "Nuraghes", mystérieuse et solitaire concentration humaine remontant à la nuit des temps, avec laquelle elle vecut longtemps en discrète harmonie : la civilisation phénicienne.
Les restes archéologiques de cette époque précédant la conquête romaine se trouvent pour la plupart a proximité de Pula et de Chia, où il suffit de creuser à peine le sol pour trouver des vestiges d'il y a trois mille ans et plus, tels que le Tophet du dieu Hammon, sur lequel on effectuait des sacrifices, parfois humains...
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