Un petit commentaire ? Merci !

jeudi 11 août 2011

L'HISTOIRE DE LA COSTA SMERALDA (Sardaigne)

CHIA (Kia)


Costa Smeralda












Dans le courant des années soixante du siècle écoulé, le jeune Karim, fils de l'Aga Khan Mohamed, très populaire dans nos pays en raison de son mariage avec l'actrice Rita Hayworth et fils lui-même de l'Imam milliardaire des ismaélites persans, eut l'occasion de visiter la Sardaigne, et en fut séduit. Fort de ses moyens financiers. Il décida alors d'exploiter toutes les ressources du pays visité, aussi naturelles que gratuites
Il conçut ainsi le projet ambitieux de mettre en valeur toutes ces ressources et il envoya un émissaire, de nationalité anglaise, afin d'obtenir un compte rendu détaillé de toutes ces potentialités. C'est ainsi que naquit le complexe touristique dit de la Côte d'Emeraude, dans un endroit choisi sur la base de critères aussi bien touristiques qu'économiques, qui s'avérèrent parfaitement viables. Tout cela fait désormais partie de l'histoire de la Sardaigne.
Ce qui est moins connu du grand public qui n'a pas eu l'occasion de bavarder avec les autochtones, c'est le fait que cet émissaire avait surtout fixé initialement son attention sur une zone diamétralement opposée à celle officiellement retenue, où il acheta discrètement pour son propre compte une vaste zone diamétralement opposée à celle de la "Costa Smeralda". Cette localité s'appelle CHIA.
L'émissaire rendit compte de sa mission à l'Aga Khan en lui disant qu'il avait conclu à l'opportunité de s'intéresser essentiellement à la "Costa Smeralda". La suite est bien connue : le projet fut réalisé rapidement, sans obstacles.


CHIA


Malheureusement ce mystérieux étranger qui en était à la base mourut après peu de temps, en laissant tous les biens récemment acquis à son épouse, qui ne partageait pas spécialement l'enthousiasme du défunt pour la région de Chia, ce qui la conduisit à accumuler un net retard de son essor, soit quelques décennies par rapport à "Porto Cervo", chose négative compensée cependant par l'effet positif de bénéficier d'un point de repère évitant plusieurs erreurs de valutation sociale et commerciale.
Le plages de la zone de Chia ne sont généralement pas de longues langues sablonneuses rectilignes et impersonnelles, mais des anses toutes différentes les unes des autres, aux noms surprenants tels que "L'isola su giudeu", où le Giudeu n'est autre qu'une variété de poulpe, qui se reproduit abondamment en ces lieux.
C'est ainsi que Chia connut quand même son essor touristique, moins connu jusqu'à présent que celui du nord de l'Ile : on y trouve néanmoins des villages touristiques, des zones résidentielles de villas, des hôtels luxueux appartenant à des multinationales dont "Le Méridien", comme des oasis blanches ponctuant les plantations et les serres, ou tout simplement surgissant de façon inattendue du fond du maquis local.
Il y a cependant une autre particularité de la région qui ne peur être négligée : celle de posséder un passé historique nettement antérieur à celui de l'époque romaine..
Chia est le lieu d'implantation dans la Méditerranée occidentale d'une civilisation qui fut longtemps associée à celle dite des "Nuraghes", mystérieuse et solitaire concentration humaine remontant à la nuit des temps, avec laquelle elle vecut longtemps en discrète harmonie : la civilisation phénicienne.
Les restes archéologiques de cette époque précédant la conquête romaine se trouvent pour la plupart a proximité de Pula et de Chia, où il suffit de creuser à peine le sol pour trouver des vestiges d'il y a trois mille ans et plus, tels que le Tophet du dieu Hammon, sur lequel on effectuait des sacrifices, parfois humains...

lundi 4 avril 2011

ROBERTO ALAGNA - LANG LANG - Concert du 29 mars 2011, Salle Pleyel

Roberto ALAGNA
Ténor


Le parcours de Roberto Alagna ressemble à un roman. Il naît de parents siciliens installés en banlieue parisienne. Dans la famille tout le monde chante, et il n'est pas (lui dit-on) celui qui a la plus belle voix : il arrive qu'on le prie de se taire quand chante l'oncle au timbre ensoleillé. Mais il a la vocation, il aguerrit sa technique vocale en écoutant les enregistrements des grands ténors du passé et en suivant les conseils d'un vieux maître, Rafael Ruiz. Pendant des années, il va, le soir, pousser la rengaine dans les cabarets en s'accompagnant à la guitare. Mais son jardin secret c'est l'opéra, et son idole, c'est Pavarotti. Aussi, lorsque le ténor vient à Paris et se prête à une séance de dédicace dans un grand magasin, le jeune Alagna se glisse dans la foule, parvient à l'approcher, à lui dire quelques mots. Les mots justes, sans doute, car le voici invité à une audition par le maestro. Il s'y rend et gagne son billet pour la finale du Concours Pavarotti à Philadelphie. Qu'il remporte. Nous sommes en 1988. Il a vingt-quatre ans. La voix d'Alagna est alors lumineuse, irradiante. C'est celle du ténor lyrique italien rêvé. En quelques années, les plus grandes scènes internationales, de New York à Vienne et Londres, lui ouvrent leurs portes; les plus grans chefs le sollicitent; il est acclamé partout.

SICILIEN
Nouveau coup de tonnerre : la prise de rôle en 1994 de Roméo de Gounod. Le wonderboy du lyrique subjugue par un chant à la sensibilité et la diction jamais entendues. On lui cherche des précurseurs : Alain Vanzo ? Georges Thill ? Non : lui seul aura apporté au chant français tant de noblesse et de poésie. Il entre de droit dans l'histoire de l'opéra en 1995, reçoit pour cette incarnation la plus haute distinction théâtrale britannique, le prix Laurence Olivier. Fêté dans le répertoire italien, il devient unique et indispensable dans le répertoire français. Ses incarnations de Don Carlos (en français) à Londres puis à Paris, en 1996, de Des Grieux, Werther, Faust, Don José et meme Edgard dans Lucia de Lammermoor , marquent et imposent son rang. Dans les premières années 2000 sa voix s'élargit et s'assombrit. Il ajoute à son répertoire les maîtres rôles de l'opéra italien - Manrico, Canio, Radamès, se risquant même à des extraits d'Otello. Il poursuit avec enthousiasme son exploration du répertoire français, et remet à l'honneur des opéras oubliés : Fiesque de lalo en 2006, Le Jongleur de Notre-Dame de Massenet en 2007, our encore Cyrano de Bergerac d'Alfano en 2005, auquel il confère une flamboyance presque juvénile.


RADAMES
Cette curiosité séduit des compositeurs contemporains : Vladimir Cosma lui écrit sur mesure le rôle de Marius dans son Marius et Fanny , créé à Marseille, en 2007, avec Angela Georghiu, et son frère David écrit pour lui Le dernier jour d'un condamné, créé en juillet de la mêmeannée. Peu nombreux sont les artistes lyriques à frayer ainsi de nouvelles voies ! La discographie de Roberto Alagna reflète l'étendue de sa cursiosité musicale. En 2004, il signe un contrat en exclusivité avec Deutsche Grammophon. Son premier album chez DG, Roberto Alagne chante Luis Mariano, en devenant double disque de platine, lui offre une notoriété dépassant les frontières de l'art lyrique. Il obtient un immense succès avec l'album Sicilien, paru fin 2008 : plus de 350.000 exemplaires vendus. Sicilien est un retour à ses racines et fait découvrir un répertoire lyrique et populaire. Succès qui se poursuit par une tournée nationale (dont une soirée à l'Olympya produite par les Grandes voix) et internationale en 2009 et 2010 et la sortie d'un CD/DVD enregistré dans les Arènes de Nîmes en août 2009. Le DVD occupe une place majeure dans la discographie de Roberto Alagna. Préoccupé de vérité théâtrale il y fait valoir toute sa palette dramatique dans les rôles fort divers : un Nemorino émouvant (l'Elexir d'Amour, Decca), un Radamès presque fragile (Aïda, Decca), un Cyrano enthousiaste (DG). Il s'intéresse même aux techniques de réalisation, par exemple dans I Pagliacci (DG). Le metteur en scène benoît jacquot lui demande d'incarner Mario dans la versio cinématographique de Tosca (2001), qui fait la part bel le au jeu des chanteurs acteurs. Adopté par un large public, Roberto Alagna aparaît sur les plateaux de télévision où il donne la réplique à des chanteurs de variété, participe à des concerts caritatifs (Michael Jackson & Friends) ou à des événements d'exception - en 2002 et 2003, il chante pour le Pape à Rome. De son propre aveu, le moment le plus fort reste son interprétation, le 14 juillet 2005, de la Marseillaise sur les Champs-Elysées, face à la tribune officielle.
MARIUS et FANNY
Bien que ses enregistrements et ses interprétations lui aient valu les plus hautes récompenses musicales et officielles (il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 2008), Roberto Alagna n'est pas un artiste en repos. D'avril à juin 2010, il enchaîne deux tournées dans toute la France avec els concerts Sicilien d'une part, et Luis Mariano d'autre part. Il vient de chanter
Paolo dans Francesca di Rimini. Son agenda pour les années à venir prévoit des prises de rôles majeures - entre autres, Le Cid, et Maurizio dans Adriana Lecouvreur. Il y a fort à parler qu'il y ajoutera les idées imprévisibles et les coups d'audace qui, depuis ses débuts, font de son itinéraire artistique une incomparable aventure. 


Management de Roberto Alagna : Marinelle Alagna.
www.facebook.com/robertoalagnaofficial
www.twitter.com/roberto.alagna


Roberto ALAGNA, ténor
LANG LANG, piano
Salle PLEYEL



LANG LANG









Premier pianiste chinois engagé par les orchestres philarmoniques e Berlin, de Vienne ainsi que par les meilleurs orchestres américains. Lang s'est produit à 28 ans dans toutes les grans villes du monde lors des récitals et de concerts à guichet fermé. Le fait que Lang Lang figure dans le Time 100 de l'année 2009 - les 100 personnalités les plus influentes du monde selon le magazine Time - témoigne de son succès. En août 2008, plus de cinq milliars de spectateurs ont suivi le concernt de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin où il incarnait la jeunesse et l'avenir de la Chine. Quarante millions d'enfants chinois se sont mis à l'étude du piano suit à cet événément. Reconnaissant la force de l'influence culturelle de Lang Lang, la Recording Academy le nomme ambassadeur culturel de la Chiine en 2008. Plus récemment, Lang Lang a été choisi pour être l'ambassadeur de l'Exposition Universelle de Shanghaï en 2010 et a participé à la cérémonie d'ouverture. En février 2008, Lang Lang et le légendaire pianiste de jazz herbie Hancock se sont produits ensemble à l'occasion de la 50° cérémonie des Grammy Awards lors d'un concert retransmis en direct dans le monde pour 45 millions de spectateurs. Les deux pianistes ont donné suite à leur duo avec une première tournée mondiale pendant l'été 2009. Depuis presque 10 ans Lang lang s'implique dans des activités bénévoles à destination des enfants : il parraine de jeunes pianistes talentueux, invite au concert une centaine d'apprentis pianistes, donnes des concerts pour des enfants malades dans des hôpitaux ou des récitals de musique classique dans des contrées isolées, il met aussi son talent musical à profit pour médiatiser des oeuvres caritatives. Dans la continuité de son action de bienfaisance, il a lancé la Lang Lang international Music Foundation qui se donne pur mission d'encourager la prochaine génération d'amateurs et de professionnels en défendant l'éducation musicale, en aidant les futurs grands pianistes, et en s'assurant un public jeune aux concerts. En phase avec la stratégie de sa fondation, Lang Lang collabore avec des partenaires exceptionnels dans l'optique de faire comprendre aux jeunes que la musique peut améliorer la vie. En mai 2009, Lang Lang et trois des élèves de sa fondation, âgés de 6 à 10 ans ont joué ensemble dans une édition spéciale de l'Oprah Winfrey Show. Lang Lang s'investit dans la création de programmes musicaux pour enfants . "J'ai une seconde carrière!" a t-il constaté après la soirée de lancement de sa fondation. Lang Lang donne régulièrement des master-classes partout dans le monde notamment à la Juilliard School, au Curtis Institute of Music, à la Manhattan School of Music, au Conversatoire de Hanovre, dans les meilleurs conservatoires de Chine - dont il est le professeur honoraire -, et également dans le cadre de ses résidences à Chicago, Toronto, San Francisco, Londres, Rome et Sockholm................

............LANG LANG a débuté le piano à l'âge de trois ans. Il remporte le concours de Shenyang et donne son premier récital en public. Il rentre au Conservatoire Central de Pékin à neuf ans. Quatre ans plus tard, il remporte le premier prix au Concours International Tchaïkovski pour Jeunes Musiciens et interprète l'intégrale des 24 Etudes de Chopin à l'Auditorium de Pékin, il accède au rang de star à 17 ans; appelé pour un remplacement de dernière minute au Gala du Siècle du Festival de Ravinia, il fait un triomphe dans le Premier Concerto pour piano de Tchaïkovski avec le Chicago Symphony Orchestra. Après ce début magistral il donne des concerts très applaudis dans le monde entier.





Mardi 29 mars  -  20 h


Carte blanche à Lang Lang

Frédéric Chopin - Adolphe Adam - Edouard Lalo - Ambroise Thomas - Serguei Rachmaninov - Ernest Reyer - Giacomo Meyerbeer - André Grétry - Alfred Bruneau - Robert Schumann - Charles Gounod

Roberto Alagna

"Mes amis écoutez l'histoire...." - "Vainement ma bien-aimée"  -  "Adieu, Mignon"  -  "Le bruit des chants"  -  "Pays merveilleux...ô paradis"  - "Du moment qu'on aime"  -  "Le jour tombe, la nuit va bercer les grands chênes"  -  "Träumerei (Rêverie)"  -  Anges du Paradis"  "source délicieuse"  -. 




mercredi 9 février 2011

DE LEON A RUDY VALANCKER.......160 ANS D'HISTOIRE



Alors Rudy, raconte-nous.....








A deux pas de la Grand Place de Bruxelles, "riche théâtre" pour reprendre l'expression de Jean Cocteau, se situe l'ilôt Sacré. Au coeur de ce quartier, le restaurant LEON, temple du Moules et frites, existe depuis 110 ans ! Evocation de la Belgique Joyeuse, LEON constitue le fleuron de la gastronomie belge.

il y a toujours eu de drôles de ketjes à Bruxelles et pas seulement Mannekens-Pis. Léon Vanlancker mon aïeul était un de ceux-là. Son histoire commence en 1867 lorsqu'il installe à deux pas de la grand-Place un petit restaurant baptisé "A la ville d'Anvers". Simplicité et atmosphere pittoresque sont déjà au rendez-vous.

Friture Léon
Bruxelles 1936
Vingt ans plus tard, sa réputation est bien établie et Léon déménage à quelques pas de là, rue des Bouchers. Il y ouvre un estaminet d'à peine cinq tables qui porte son nom : "Friture Léon". 


Au fil du temps, les Bruxellois, les voyageurs, les gens de passage se font de plus en plus nombreux ...LEON s'agrandit. Les repas virent souvent à la fête populaire. 


C'est à partir de 1958, année de l'Exposition Universelle, que la véritable ascension débutera, sous la houlette de mes parents, lorsque Bruxelles devient la capitale incontestée du Moules et frites.
Les années passant, Léon devient au coeur de l'ilôt Sacré de Bruxelles, aussi sacré que le Mannekens-Pis. De midi à minuit, on s'empresse dans la bonne humeur et la simplicité.


Chez Léon


Les anecdotes fourmillent à propos de ce restaurant populaire qui depuis plus de 110 ans, a accueilli toutes les personnalités du monde politique, culturel ou financier. Le livre d'or s'enorgueuillit des milliers de dédicaces avec, entre autres, les signatures de Johnny Hallyday, Jacques Brel, Eddy Merckx, Annie Cordy, le Président américain Jimmy Carter, Helmut Kohl, Jean-Jacques Goldman, Sacha Guitry, Catherine Deneuve, , la famille Royale et toute la classe politique belge depuis des générations.


Léon de Bruxelles
Brasserie cozy

Tous viennent déguster une des quatorze recettes de moules de la maison. Il y a aussi du homard, du poisson, de la viande, mais les vrais initiés se repèrent à leur prédilection pour la "Moule Spéciale", une recette, tenue quasi secrète de moules casseroles, servis accompagnée de frites et arrosée de Bière belge.





En 1989 , fort du succès bruxellois, j'ai décidé d'exporter l'enseigne à Paris. L'institution vieille d'un siècle imagine alors son développement au niveau international.

Raymond Devos
Denise Grey
Sophie Garel


Exorter le concept LEON, c'est exporter un produit, mais aussi, et surtout communiquer une atmosphère, une ambiance, un clin d'oeil au grand Brel qui chantait si bien : "....Puis on ira manger des moules et puis des frites, des frites et des moules et du vin de Moselle. Viens Jeff....Viens...."




La aussi le succès fût au rendez-vous. A ce jour, quarante-neuf restaurants ont ouvert leurs portes en France et un à Beyrouth, au Liban.




Mais revenons-en à Bruxelles où un véritable retour aux sources a été effectué en revenant au nom que portait le restaurant à l'origine "Friture Léon". Les salles et la cuisine également ont été entièrement réaménagées en gardant en mémoire ce qu'elles étaient en 1893. 



La table où j'ai le plaisir de vous accueillir est située exactement au même endroit et dans le même décor qu'à l'époque où le restaurant n'occupait que 5 tables au 18 rue des Bouchers. 

J'en terminerai là en vous remerciant de votre visite et en vous souhaitant un excellent appétit.












LEON DE BRUXELLES


Léon Vanlancker
1845 - 1925