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mardi 18 novembre 2008

LA FETE DES MORTS et de la TOUSSAINT









La commémoration de la fête des morts remonte au dixième siècle, alors que celle de la Toussaint, qui la précède, découle d'une décision de Grégoire II, qui en 835 aurait déplacé la fête déjà existante, du 13 mai au 1er novembre. A Palerme, comme dans d'autres localités de l'Ile, on conserve encore quelques coutumes qui donnent à cette commémoration un ton particulier.

Il y a encore beaucoup d'enfants palermitains qui reçoivent des cadeaux le matin du 2 novembre. Il y a quelques années encore les parents se rendaient après le souper dans un des nombreux petits marchés installés dans la moindre esplanade des petites villes, comme celui qui se trouve derrière Place Olivella, dans le centre historique de Palerme, pour acheter en cachette à leurs enfants des cadeaux tout simples mais à qui l'on donnait une valeur précieuse, celle de la surprise et du mystère. La traditionnelle "fête des morts" subsiste toujours à Palerme, même si elle a perdu sa prétendue valeur historique, et les cadeaux que les enfants reçoivent, dans certaines familles, sont convenablement cachés nuitamment dans un coin de la maison pour être ensuite remis aux destinataires en tant que dons provenant des chers disparus.

La tradition veut aussi que les enfant soient réveillés très tôt le matin et invités à chercher le cadeau approprié après avoir récité les vers suivants :

Aujourd'hui, plusieurs rites destinés à cette fête se sont perdus, mais le souvenir de ces anciennes émotions que demeurent encore dans la mémoire de plusieurs personnes, est la preuve de la force d'évocation de ces traditions.

Une tradition qui n'a pas échappé à l'historien Pitrè, qui raconte que les enfants siciliens laissaient leurs vieilles chaussures dans un coin de leur habitation afin d'en trouver des neuves et si possible bourrées de sucreries.

Un autre aspect caractéristique de la commémoration palermitaine est l'aspect gastronomique de la fête, où saveurs et couleurs se fondent dans la confection du "cannistru" scaccio (fruits secs). Le panier est enfin rempli de "frutti di martorana", comme le veut la tradition, souvenir de lointaines coutumes provenant du culte des morts, de pupi di zucchero - appelés pupaccena-, les fameux biscuits dits "crozzi i mottu", os de morts, et des fruits secs. Le "cannistreddu" est préparé pour rendre hommage aux parents disparus mais inévitablement consommés par les vivants.


Armi santi, armi santi

Io sugnu unu e vuatri tanti

Mentri sugnu ‘ni stu munnu di guai

Cosi ri morti mittiminni assai


Dans certaines familles palermitaines on consomme même la muffoletta "cunzata" le matin du 2 novembre, assaisonnée d'huile, de sel, de poivre et d'origan. En outre, il est opportun de signaler, en dehors des aspects pittoresques et artistico-culturels liés à cette tradition, ce qui est le sens profond de cette commémoration, qui de nos jours s'est quelque peu perdu.


Le rôle éducatif qui plus ou moins consciemment représentait cette fête pour l'enfant, a été désormais bouleversé. Le culte des morts, au sens de l'amour et du respect, indiquait que ces derniers, bien que disparus, étaient toujours présents au sein de leur famille avec des manifestations tangibles d'affection (représentés chez les enfants par les présents). Cet aspect des choses a disparu.

Je saisis l'occacion pour remercier une fois de plus mes chers amis siciliens pour avoir écourté ma curiosité en me faisant parvenir ces délices qui ont une place d'honneur dans mon humble demeure.



















Il est intéressant de s'attarder un bref instant sur la fête d'Halloween et sur ses origines. Ce terme dérive de Hallows even, dont la traduction littérale est : "Veille de tous les saints « . Hallows even, devient ensuite hallow-e-even et enfin halloween. Cette fête remonte au Samhail qui marquait le début de la nouvelle année chez les Celtes. Les Celtes en effet fêtaient le premier de l'an le premier novembre correspondant au début de l'hiver et croyaient que cette nuit-là les âmes des morts abandonnaient leur tombe pour retourner dans leur demeure sur terre.

Cette fête se propagea en Amérique par le fait de l'immigration irlandaise dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Plusieurs italiens ont appris l'existence de cette fête à travers les BD de Schultz "Linus", en l'inscrivant dans la liste des traditions d'outre atlantique, mais en réalité ses origines sont européennes car il s'agit d'un rite celte remontant au premier siècle avant J.-C.

samedi 15 novembre 2008

LES MERVEILLEUSES POESIES DE Enzo GANCITANO



Gelsomini e casupole

____



Il colore della terra

bruciata dal sole

si mitiga col verde

dei compatti uliveti

e con la brezza

del mare che, azzurro,

si mostra in lontananza.



I gelsomini e le casupole

dai diruti tetti

di tegole d’argilla

e dalla croce cristiana,

sono profumo

di memorie lontane.



L’etereo cielo,

macchiato di bianco,

contempla e conserva

lo splendore terreno.

Enzo Gancitano


I gelsomini.....
















si mitiga con verde dei compatti uliveti.......

e le casupole dai diruti tetti di tegole d’argilla.....









lundi 3 novembre 2008

DANS LE DESERT



Tandis que sous la tente réunis, d'un côté les hommes, de l'autre les femmes, qui tapent dans leurs mains et jouent du tambourin en fredonnant des chants séculaires, dehors sur quelques bûches mijote un couscous aux épices d'orient et au parfum de lune et d'étoiles dans un hâvre de paix...

dimanche 26 octobre 2008

RUDOLF NOUREEV (1938-1993) LE PLUS GRAND DANSEUR DU XX° SIECLE


Roudolf Khametovitch Noureev (ou Noureïev ou Noureyev ; en russe : Рудольф Хаметович Нурeев (ou Нуриев) ; en tatar : Rudolf Xämät ulı Nuriev) est un danseur étoile né le 17 mars 1938 en Union Soviétique pendant un voyage en train un peu avant Irkoustsk vers Vladivostok . Après avoir été danseur soliste au Kirov, il se fait naturaliser autrichien. Il était doté d'une technique exemplaire.

Il fut l'un des meilleurs interprètes du répertoire classique mais il affirma aussi son talent dans la danse contemporaine.

En 1963, il danse dans Marguerite et Armand avec Margot Fonteyn au Royal Opera House de Londres puis dans Bach Suite en 1983. Egalement chorégraphe, il fut directeur de la danse à l'Opera de Paris (1983-1989) . Admirateur de l'école française et inconditionnel de Bournonville et de Petipa, luttant contre la mort, il remonte deux œuvres de ce dernier : Raymonda : (1898) et la Bayadère (1877).

Ce fut aussi l'un des premiers danseurs qui s'intéressa de nouveau au répertoire baroque.

Il est décédé du sida le 6 janvier 1993 près de Paris Il est enterré au cimetière russe de Sainte Geneviève-des-bois (Essonne)




Le lundi 6 mai le caveau de Rudolf Noureev fut inauguré au cimetière russe de Ste Geneviève des bois.
C'est Erio Frigerio, décorateur qui en a assuré la conception et la décoration
Ce caveau se présente sous la forme d'un Kilim que Noureev affectionait réalisé en mosaïque..

jeudi 23 octobre 2008

JOSE TORRES - LE DANSEUR SEUL



Photos noir et blanc : STUDIO HARCOURT
























DON JUAN



LE BOLERO DE RAVEL





















LA SARDANA de R. Trajan
























Don Juan - CADIX d'Albeñiz
























SEVILLA D'Albeñiz







José Torrès naquit à Séville à Triana, le quartier des gitans . Sa mère avait quitté son mari et en Espagne, la loi était implaccable pour l'épouse qui avait quitté le domicile conjugal; le mari s'en prévalut; la maman dut travailler à l'usine pour faire vivre sa nichée.

José ne pense qu'à la danse. Son père et sa mère avaient remarqué, alors qu'il n'avait pas un an, que leur dernier-né entendant les cloches , se balançait sur sa petite chaise en accord de rythme parfait avec chaque battement.

Il se donne un mal fou, danse dans les rues, suit toutes les orgues de Barbarie et finit non sans mal par devenir danseur étoile du Liceo avec des programmes tels que Thaïs, Faust, Aida...

Quelque temps plus tard sa soeur va à Paris, et lui tenté par cet Eldorado l'y rejoint. Il y trouve à la gare une jeune fille pauvrement vêtue et pleine de problèmes. Lui qui croyait traverser la ville à bord d'un taxi s'engoufre dans les tunnels, couloirs de metro...tel est le premier contact avec son Paradis.

Il y connaît l'enfer des émigrants. Il cherche du travail : danser, sa soeur n'ayant pas les moyens de subvenir à ses besoins, il accepte n'importe quoi car il doit manger, s'exhibe dans des numeros de danse dans des bars sordides où il s'habille dans les courants d'air, les allées et venues des lavabos, des bousculades. Il passe de nombreuses auditions sans succès, mais aucun échec ne parvient à le décourager.

Après bien des déboires, la chance se manifeste. Le Directeur du théâtre des Arts montant une série de spectacles de danse lui fait dire qu'il lui réserverait volontiers la salle pour un récital. C'est un succès sans précédents, c'est la gloire, la consécration.

A partir de ce jour José Torrès ne cesse d'enchaîner les uns après les autres des récitals qui l'emmènent dans le monde entier, il va griser par son charme, son génie vraiment unique, sa beauté sa bonté sur des musiques d'Albeñiz, de Falla, Goyesques, Seguedilles.

Les titres des journaux : Si la danse avait un Dieu - Carrière hors série - Miracle d'un art qui touche et galvanise tous les publics...un rayonnement émane de lui...

L'apport personnel de José Torrès marquera la danse espagnole.




J'ai eu la chance d'assister à un grand nombre de ses spectacles, je ne trouve pas de mots.


JOSE TORRES
"Le danseur seul"
par Jeanne Ranay
Ed. Durassié & Cie
Malakoff (Seine)



mardi 7 octobre 2008

CANNE ONDEGGIANTI di Enzo GANCITANO



Canne ondeggianti


Sembra lo scorrere di acque
il rumore delle canne ondeggianti
percosse dal vento di scirocco,
mentre l’ombra ristoratrice
dei cipressi
allevia le stanche membra
del campagnolo madido.

I raggi lucenti del sole
non riescono a scoprire
i verdi frutti dell’ulivo,
ma forgiano una patina di giallo
sulle foglie mobili delle viti.

Il silenzio e il profumo
dell'arsa terra di agosto
guidano i passi pesanti
dei podisti
nell’ondulante quieto circuito
di Santa Maria.


Enzo Gancitano

samedi 26 juillet 2008

RODOLPHE ET LES SECRETS DE MAYERLING



Château de Laxenburg
(Basse Autriche)




Le 21 août 1858 naît au château de Laxenburg en Basse Autriche, le troisième enfant de l'impératrice Elizabeth d'Autriche (Sissi, orthographe allemande : Sisi) et l'empereur François-Joseph, prénommé Rodolphe. Elle souffre, mais ce dont elle souffre le plus est l'impudeur, le protocole exigeant que l'accouchement se déroule en public, afin
que nul ne puisse contester une descendance
ni dénier le droit du sang dans les règles de la succession.


Rodolphe a huit mois, l'Autriche s'engage dans la guerre en Italie du Nord contre la France et Napoléon. Les lettre de Sissi à son mari et les réponses de celui-ci sont la preuve d'une passion sans limites.

Rodolphe grandit. Il est très proche de sa mère qu'il trouve intelligente, belle, élégante et
regrette de ne pas la voir plus souvent. Il voyage, chasse mène une vie de rêve. Mais le temps passe : il faut songer à une union et voilà que pour des motifs politiques qui ont toujours existé dans ce genre d'union, le roi Léopold II de Belgique, marié à une Habsbourg de 17 ans plus jeune que lui et dont l'union n'est vraiment pas une réussite, a une fille de quinze ans, pas jolie, et on pense plutôt à proposer la soeur aînée déjà mariée mais dont l'union est sur le point de se terminer et qui vit seule à Vienne, ayant épousé un homme exécrable qui la trompe à tour de bras. Et voilà
qu'une grand réception est donnée pour cette rencontre et en même temps fiançailles. Rodolphe arrive, baise la main de la jeune fille, lui offre une superbe bague en saphir et brillants. Sissi est inquiète car, connaissant ce fils volage, elle a lieu de craindre une suite désastreuse.

Sissi est intelligente, et son intuition lui fait prévoir les choses avec réalisme. Elle ne se trompe pas, car la suite est passée à l'histoire sous le nom du "drame de Mayerling".

L'Imperatrice SISSI


Depuis plus d'un siècle cet événement a fait pleurer l'Europe entière et rempli les caisses des cinéastes avides de mystère et de récits scabreux.

Dans la nuit du 29 au 30 janvier 1889 Rodolphe est trouvé mort d'un coup de pistolet dans ses appartements du château de Mayerling, peu éloigné de Vienne, où il se trouvait depuis quelques jours sous prétexte d'une partie de chasse, avec une compagne occasionnelle du nom de Mary Vetsera, tuée elle-même avec la même arme à travers un oreiller destiné à affaiblir le bruit du coup.

L'enquête officielle conclut à un double suicide-homicide et cette explication est celle le plus souvent acceptée par les cinéastes.
Mais les historiens attentifs sont très prudents et aujourd'hui encore, après plus de cent ans, reconnaissent que les faits sont toujours enveloppés de mystère.
Le prince héritier Rodolphe aurait dû succéder à son père François-Joseph, dont le règne dura 68 ans et fut le plus long de toute l'histoire d'Europe.
Mary Vetsera, par contre, était encore mineure. Sa mère, acharnée à l'ascension sociale, avait vu initialement d'un bon œil l'idylle de fille avec le Prince, sans prendre vraiment conscience de la folle passion de cette dernière envers le Prince, passion nullement partagée. Rodolphe avait une épouse légitime qui lui avait donné une fille et même une maîtresse "officielle" dont l'existence était connue de tout le monde.
Le drame se joua en moins de deux mois. La toute jeune Mary, au cours du mois de décembre précédent, attira au "Prater" l'attention du Prince par ses regards appuyés et dans une rencontre ultérieure arriva à le convaincre de le rencontrer de façon plus intime en dehors de Vienne. Une battue de chasse convenait à merveille.
Rodolphe se laissa convaincre, en pensant d'avoir simplement à rajouter le nom de la Vetsera à la longue liste de ses rencontres sans lendemain, mais Mary, par contre était obnubilée par la passion et nul ne sait quels fol espoir passait dans sa tête.
Quels événements s'inscrivirent au cours de de la nuit du drame sur cette toile de fond minable ?
L'historien Jean des Cars a affirmé dans un livre très récent que l'Impératrice Zita,

née à Viareggio, en Italie, en tant que énième fille du Duc de Parme, qui avait régné pendant deux ans (1916-1918) sur l'empire d'Autriche-Hongrie à la mort de François-Joseph, jusqu'à la fin de la Grande Guerre, à laquelle elle avait vainement essayé de s'opposer, lui aurait déclaré en 1982 que la mort des deux amants était le fait d'un assassinat pur et
simple, lié à des facteurs uniquement politiques,car

Rodolphe avait des idées libérales qui ne plaisaient pas à
tout le monde


L'histoire du suicide n'était qu'une fable destinée à couvrir la vérité, puisque Rodolphe ne nourrissait aucun sentiment passionnel vis-à-vis de la jeune Vetsera.

Suicide ? Assassinat ? Nous pouvons admettre désormais que nous ne connaîtrons jamais la vérité...

dimanche 20 juillet 2008

IL SORRISO DEI POVERI una bellissima poesia di Enzo Gancitano





Il sorriso dei poveri
___

Il sorriso che i poveri ti porgono
non è dileggio nè altèra derisione
non è pacata replica al fato
ma muto desiderio di abbraccio
aspirazione onirica di donare
amarezza di non avere e non potere dare .

Il sorriso che i poveri ti danno
è serenità del vivere di poco
fiaccola nell’arcana notte della vita
eclissi dei cupi momenti
declino dei lampi dell’ira e del gemito
monito eterno per gli inappagati
fede nell’Alto e nel Giusto.

Nel sorriso che i poveri ti offrono
chiare appaiono le parole
“scusate se siamo poveri”.















Le sourire des pauvres
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Le sourire que les pauvres t'adressent
n'est ni un moquerie ni une hautaine dérision
ce n'est pas une calme réponse au destin
mais un désir muet de tendresse
aspiration rêveuse de donner
chagrin de ne pas posséder et de ne pas pouvoir donner.


Le sourire que t'offrent les pauvres
représente la sérénité dans la manière de se contenter de peu
flambeau dans l'arcane nuit de la vie
éclipse de moments sombres
déclin des éclairs de la colère et du gémissement
mise en garde éternelle pour les insatisfaits
foi en tout ce qui est Haut et Juste.


Dans le sourire que t'offrent les pauvres
on lit clairement ceci :
"excusez-nous d'être pauvres".


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vendredi 18 juillet 2008

VENISE - La Bautta, la Moretta





Venise est la seule vielle au monde où l'on utilisait des masques non seulement à l'occasion du carnaval mais dans la vie de tous les jours.

La bauta (à l'origine toute blanche) dont le véritable nom est la larve, bauta ou bautta est le nom de tout l'habillement y compris le tricorne, le voile et le manteau. Elle est portée aussi bien par les hommes que pare les femmes.

Sa forme pemet de boire et manger sans ôter le masque, et sa forme fait fonction de petite caisse de résonance permettant de modifier la voix.

Cependant, on ne peut posséder une bautta sans avoir une moretta!

C'est un tout petit masque ovale qui était retenu par les dents, sans aucun lacet permettant de le nouer autour du visage.

Il avait été inventé pour les domestiques afin de les empêcher de bavarder pendant leur travail.
Mais en réalité c'était la maîtresse de maison qui s'en servait lorsque, déguisée en domestique, elle se rendait à des rendez-vous galants. La moretta l'obligeait à ne pas parler du fait de la nécessité de la retenir avec les dents, par conséquent elle ne risquait pas de se faire reconnaître par la voix.














Découvrez Rondò Veneziano!

lundi 14 juillet 2008

AL MUTAMID - POEME A LA MEMOIRE DE SES ENFANTS



AL MUTAMID,
PRINCIPE POETA DELLA SPAGNA MUSULMANA
CON REGGIA A SIVIGLIA

Al-Mùtamid, principe poeta della Spagna musulmana, con reggia a Siviglia.

Apparteneva alla dinastia dei Banu-Abbad e proprio questo principe aveva
invitato l’esitante e timoroso delle onde, alla sua corte, nella quale nel 1078 pervenne il
massimo poeta musulmano siciliano dell’epoca Ibn Hamdìs.

Nel 1091 nella
battaglia contro gli Almoràvidi, Al-Mùtamid perdette i due figli preferiti Al-
Fath e Yazid, oltre al suo regno. Imprigionato, fu condotto ad Aghmat in Marocco in un carcere ove compose per i giovani figli caduti dei versi struggenti :

« Dicono di sopportare con pazienza. Nulla potrà alla pazienza condurmi ;
mai cesserò di piangere tutti i giorni della mia vita.
Due astri sono caduti dal cielo, Al-Fath
e suo fratello Yazid ;il cielo ne ha forse notizia ?

Vediamo ogni notte le stelle in grave cordoglio,
che affranto mostrano il volto, e con loro la luna ;
piangono i due astri di cui m’hanno privato. E dovrei sopportare ?
Non trova scusa per sopportare il mio cuore.
Per sempre piangano le nubi tanta sventura,
chè avrà perdono il pianto sparso senza tregua sui figli.

Su di voi si abbattè la sventura, e in vita io rimango ;
mi si chiama fedele, e sono diventato traditore !
…Con me le sorelle che per voi si struggono, e la madre,
che rinserra nel petto bruciante dolore.
Non v’è pioggia che possa eguagliarne le lagrime,
pur se dà ascolto al rimprovero della pietà.

SEVILLE
Place d'Espagne




Al-Mùtamid, prince et poète de l'Espagne musulmane dont le Royaume est sis a Seville apartenait à la dynastie des Banu-Abbad et c'est ce prince qui avait invité à sa cour le poète Ibn rasiq, auteur de "J'ai demandé à la Terrre" qui avait tant hésité en raison de la terreur du mal de mer et qui reçut également, en 1078, la visite du plus grand poète sicilo musulman de l'époque Ibn Hamdis.

En 1091, lors de la bataillle contre les HALMOHADES, Al-Mùtamid perdit ses deux fils préférés, Al-Fath et Yazid outre son royaume. Emprisonné, il fut conduit à Aghmat, au Maroc où de sa prison il écrivit en leur hommage un poème déchirant :

"On me dit de supporter mon sort avec patience; rien ne pourra m'y conduire; je ne cesserai pas un seul jour de pleurer sur leur sort. Deux astres sont tombés du ciel; Al-Fath et son frère Yazid; le ciel a-t-il de leurs nouvelles ? Nous voyons chaque nuit les étoiles et la lune, pleines de tristesse nous montrer leur visage douloureux; elles pleurent toutes les deux astres dont elles m'ont privé.

"Et je devrais supporter cela ?

"Je ne trouve aucun remède pour supporter la souffrance de mon coeur.

"Que les nuages pleurent sur ce malheur, car leurs pleurs incessants conduisent au pardon de celui qui pleure ses enfants.

"Le malheur s'est abattu sur vous, alors que moi je suis toujours là.

"On me dit fidèle et je ne suis qu'un traître !

"Que me soutiennent les soeurs et la mère qui étreintes par l'angoisse sentent en leur poitrine une brûlure cuisante".

Il n'est pas de pluie qui puisse égaler leurs larmes, même par l'écoute de la piété.

Le mausolée d'Al Mutamid est situé au Sud
de Marrakech en direction
de l'Ourika dans le village d'Aghmat